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02.02.2023 |News

Photo: Truth Initiative

Plus de la moitié des jeunes avouent avoir déjà consommé des puffs au moins une fois

1’362 jeunes entre 14 et 25 ans ont répondu au sondage en août 2022. Les résultats montrent que :

• 91 % disent connaître les puffs ;
• 59 % avouent en avoir déjà consommé au moins une fois ;
• 12 % en consomment fréquemment, c’est-à-dire plus de 10 jours durant le dernier mois.
  Rappelons que 19 % des 15-24 ans fument quotidiennement en Suisse (OBSAN, 2017).

Conçu pour un public jeune, l’attrait pour ces cigarettes électroniques jetables repose sur les goûts (63 %), l’absence d’odeur de tabac (40 %) et la facilité d’utilisation (30 %). Elles sont surtout consommées dans les soirées ou les fêtes (59 %) et à domicile (40 %).

Accès incontrôlé et fort risque de dépendance

Le sondage met en lumière une autre problématique : les jeunes ont facilement accès aux puffs. Plus de la moitié (54 %) relatent avoir acheté leur dernière puff dans un kiosque, sans différence notable entre les cantons ayant restreint ou non la vente de cigarettes électroniques aux mineurs. Par ailleurs, un·e jeune sur cinq rapporte consommer des puffs dont le taux de nicotine dépasse le maximum légal (20 mg/ml). La nicotine peut engendrer rapidement une forte dépendance. Ces résultats rappellent la nécessité de mettre en place des réglementations et des contrôles visant à protéger la jeunesse.

Jeunes ciblé·es par la publicité et conscient·es des risques

Un·e jeune sur deux a déjà été confronté·e à la publicité pour des puffs, majoritairement sur les réseaux sociaux. Les 14-17 ans y sont davantage exposé·es que les 18-25 ans. En Valais, la loi sur la santé interdit la publicité pour les puffs dans l’ensemble des lieux qui sont accessibles aux mineurs (comme les kiosques et les commerces). Dans le canton de Vaud, le Conseil d’État a adopté un projet de loi intégrant tous les produits du tabac et les cigarettes électroniques (publicité, vente et fumée passive), permettant de mieux protéger les jeunes. Finalement, les 3/4 des jeunes sont conscient·es des risques pour la santé, du potentiel de dépendance et de l’impact environnemental des puffs. Parmi les consommateurs·trices, 2/3 souhaitent arrêter. Cette première étude sur ce thème a été financée par le canton de Vaud, via son programme cantonal de prévention du tabagisme, avec l’appui de Promotion santé Valais.

Première étude suisse sur le sujet

Les cigarettes électroniques jetables sont arrivées sur les marchés au courant de l’année 2020, d’une manière d’abord sournoise au courant de la période de confinement liée au COVID-19. Toutefois, depuis leur arrivée, AT ainsi que de nombreux autres acteurs de la santé publique lancent des cris d’alarmes concernant les risques d’addiction et de santé que ces produits représentent pour les adolescents. Cette étude a le grand mérite d’être la première étude en Suisse sur le sujet et la première qui établit des différenciations claires entre les produits. Il aurait été souhaitable d’obtenir un échantillon encore plus large, par exemple avec une meilleure implication d’autres partenaires et d’autres acteurs, notamment dans d’autres Cantons.

Mais le problème principal de cette étude est qu’elle met en évidence le manque de connaissances d’ensemble au niveau fédéral. Pourquoi une telle étude n’a pas encore été conduite à tel niveau ? La forte diversification des produits du tabac et de la nicotine et l’évolution rapide de leur consommation chez les jeunes est un problème grave qu’il faut affronter au niveau national, et pour cela des données fiables pour l’ensemble du pays sont nécessaires et urgentes.

Télécharger l'enquête

Liens :

AT Suisse ; Puff bars et autres e-cigarettes jetables :

https://www.at-schweiz.ch/fr/connaissances/produits/puffbar?lang=fr

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