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31.01.2022 |News

Genève devient un canton pionnier en matière de lutte contre le tabagisme dans les lieux publics

A Genève, il sera à l’avenir interdit de fumer dans certains lieux publics, notamment aux arrêts de bus, aux abords des écoles, ainsi que sur les terrains de sport et dans les centres sportifs. Cette mesure vise à protéger la population, en particulier les jeunes, de l’exposition au tabagisme.

La vieille ville de Genève pavoisée (source: Philip Potocnik, Unsplash)

Le Grand Conseil du canton de Genève a adapté vendredi la « Loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics » (LIF). La modification législative a été adoptée vendredi à une très large majorité, avec 63 voix pour, 4 voix contre et 9 abstentions. Elle vise à protéger l’ensemble de la population, en particulier les jeunes, de l’exposition au tabagisme passif.

L’extension de l’interdiction de fumer concerne les lieux accessibles au public, les espaces extérieurs des établissements pédagogiques, des écoles et des crèches ainsi que les espaces périphériques des aires de jeux, des pataugeoires, des terrains de sport et leurs tribunes, des patinoires et des piscines. En outre, il sera interdit de fumer dans l’enceinte des camps de jour, d’entraînement et de vacances, ainsi qu’aux arrêts des transports publics. Par cette loi, le canton de Genève devient pionnier en Suisse en matière de protection contre le tabagisme passif.

Plusieurs pays, dont la France, l’Espagne, les Etats-Unis et le Canada, ont déjà créé des espaces publics extérieurs sans fumée. La lutte contre le tabagisme passif dans les lieux publics est également importante dans le cadre de la prévention des infections au COVID-19. Dans une mise en garde de la Société espagnole de pneumologie et de chirurgie thoracique (SEPAR), il est indiqué que le COVID-19 peut se propager jusqu’à huit mètres de distance par la fumée, ce qui rend les terrasses et autres lieux extérieurs peu sûrs. La SEPAR préconise donc que les terrasses restent non-fumeurs et exemptes des substances toxiques libérées par les appareils électroniques lors du vapotage. Elle estime qu’il s’agit là d’une mesure « indispensable ». Dans sa recommandation, elle précise que « cette mesure devrait non seulement être approuvée pour empêcher la propagation du COVID-19, mais aussi s’appliquer de manière permanente afin de contribuer à empêcher la propagation de cette infection et d’autres infections respiratoires.»[1]


[1] https://www.euroweeklynews.com/2022/01/19/smoking-spreads-covid-19-up-to-8-meters-away/

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